Explorer les rues de Strueth devrait prendre peu de temps mais vous apporter un plaisir sans bornes, si vous êtes venu chercher à l’Auberge du Paradis le calme, la nature et la paix. Quelques centaines d’habitants coulent là une existence au rythme des saisons, en harmonie avec la nature du Sundgau, ce doux « pays du sud » qui sait ménager des températures rigoureuses à la saison hivernale. Les maisons traditionnelles se groupent le long des deux axes principaux, et la Largue serpente paresseusement dans son lit. Bordant la commune sur son flanc oriental, on le dirait sans cesse occupé à faire la sieste... Sa mélodie est si basse qu’il faut en guetter le murmure ! Ici on sait vivre et prendre son temps, le temps de recevoir chaleureusement, d’être accueillant et ouvert dans la simplicité.
Avec ses 4 km², la commune tient du mouchoir de poche et du jardinet privé, tant elle soigne sa verdure avec un soin jaloux. Mieux : elle la préserve. Il faut dire qu’on est aux portes du Parc naturel régional des Ballons des Vosges qui recèle des milieux naturels rares : hautes chaumes, tourbières, hêtraies-sapinières, forêts de chênes et de hêtres, pelouses calcaires, cours d'eau, lacs et étangs… Les Vosges sont encore là pour longtemps, et la pierre d’ici ne s’érode qu’à grand peine, alors pourquoi se presser. La biodiversité qui s’épanouit ici, trouve un milieu favorable où le temps de vivre signifie aussi temps de découvrir, temps de laisser pousser…
Le flâneur trouvera à se cultiver sur le village, son histoire, glanera des renseignements sur les routes à suivre à bicyclette, choisir telle destination plutôt que telle autre en fonction de la météo, du sens du vent… Les Struethois sont une mine de renseignements sur leur territoire. Ils vous indiqueront d’ailleurs volontiers que celui de Belfort est un voisin.